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Le travail de l'os et du bois de cerf d'après les fouilles de l'Espace Mangin (Fréjus, Var)

[article]

Année 2005 38-39 pp. 343-352
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Le travail de l'os et du bois de cerf d'après les fouilles de l'Espace Mangin

à Fréjus (Var)

Yvon LEMOINE et Isabelle RODET-BELARBI

1. Introduction

Le travail de l'os et du bois de cerf est illustré sur le site de Mangin par la découverte de cent cinquante-trois pièces (fig. 1). Elles peuvent être classées en trois catégories différentes : les déchets de matière première (neuf exemplaires), les chutes de travail (cinq exemplaires) et les objets (cent trente-neuf exemplaires). Hormis deux pièces mises au jour dans des niveaux modernes (phase VII A et B) et vingt-cinq éléments découverts hors stratigraphie, les cent vingt-six autres proviennent des niveaux antiques. Ils se répartissent inégalement entre les différentes phases chronologiques. En effet, la phase V (fin IVe s. ap. J.-C. - VIe s. ap. J.-C), la plus riche, totalise 28 % du lot d'éléments antiques, suivie des phases IV B (début IVe s.; 21 %) et IV A (première moitié IIIe s. ap. J.-C. - fin IIIe s. ap. J.-C. ; 16 %). Les épingles sont les pièces les plus fréquentes: soixante exemplaires, soit 44 % des objets. On peut leur ajouter vingt-neuf fragments de corps et de pointes pour lesquels la

tion "aiguille", "épingle" ou tout autre objet fin et pointu (spatules, manche de cuillère...) est le plus souvent impossible. Les éléments de charnière sont également nombreux (vingt exemplaires, 15 %). En revanche, la faible quantité de jetons est à noter, seulement cinq exemplaires, car ceux-ci sont généralement abondants sur les sites gallo-romains. À titre d'exemple, ils représentent 5 1 % des objets découverts à Saint-Marcel (Indre ; Rodet- Belarbi 2002, 128). Les pièces mises au jour lors des fouilles du parking Vaulabelle à Auxerre (Yonne) se répartissent entre les épingles (71 %), et les jetons (19 %) ; un seul élément de charnière a été répertorié (Bertrand 1998, 289) tandis qu'à Autun (Saône-et-Loire), les épingles correspondent à 34 % du nombre total d'objets, les jetons à 18 %, les éléments de charnière à 15 % et les aiguilles à 9 % (Rodet-Belarbi, Chardron-Picault 2005). Il a été décompté à Vertault (Côte-d'Or) six cent six épingles (45 % du nombre total d'objets), deux cent soixante-dix- huit jetons (21 %), deux cent vingt-huit éléments de charnière (17 %) et soixante et une aiguilles (4,5 %) (Béai,

RAN, 38-39. 2005-2006, pp. 343-352

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